Apprendre une langue étrangère :
Y a-t-il un âge idéal ?
Vous vous demandez quel est l’âge idéal pour apprendre une langue étrangère ? On entend souvent dire que plus les enfants sont petits, plus ils ont de facilités pour acquérir des connaissances. Si votre langue maternelle est différente du français, vous lui inculquez certainement naturellement votre langue en plus du français. Votre enfant sera alors naturellement bilingue. La question ne se pose pas. Pour les familles qui ne parlent que le français, elles se demandent souvent à partir de quel âge elles peuvent enseigner l’anglais ou une autre langue à leur jeune enfant.
Toutes les études montrent que l’approche cognitive joue un rôle primordial dans la capacité à parler rapidement une langue. Par le développement naturel du langage ou par l’apprentissage précoce d’une langue étrangère, tous les enfants ont les mêmes prédispositions à la naissance. Si l’on ajoute les outils d’apprentissage modernes, alors nos enfants ont toutes les armes pour apprendre une deuxième langue sans les efforts que doit fournir l’adulte.
Le processus d’acquisition d’une langue
Même si aujourd’hui on ne peut pas définir un âge idéal pour apprendre une langue étrangère, il n’empêche que son acquisition est différente entre l’adulte et l’enfant.
Il est nécessaire de comprendre que le langage s’apprivoise dès la naissance et même avant, pendant la vie utérine, grâce aux sons perçus par le fœtus. Les processus d’acquisition sont très particuliers. En effet, tous les bébés ont les mêmes compétences : communicatives, cognitives, sensorielles ou perceptives. Elles lui permettent de traiter les informations de son environnement et d’interagir avec les gens. Ainsi, avant même de savoir parler, il reconnaît les sons, les mots et leur signification. Donc langage et communication vont de pair. Avec sa mère dans un tout premier temps, il apprend à reconnaître des mots, des intonations. Son langage futur se structure. Grâce à ce cheminement, il pourra commencer à parler sans avoir appris, au sens scolaire du terme.
Par conséquent, le potentiel du bébé est énorme.
Pendant les premières années, la plasticité cérébrale du jeune enfant est très active et dense. Il a donc des dispositions naturelles pour acquérir une ou plusieurs langues simultanément. Selon certaines recherches (Allès-Jardel en 1997), les tout-petits développent un ordre naturel d’acquisition, quelle que soit la langue, dont une seconde langue.
Bien sûr, cette facilité innée ne peut concerner que les bébés et très jeunes enfants qui ne sont pas encore scolarisés. Une fois à l’école, les méthodes d’apprentissage d’une langue vivante entrent en conflit avec l’approche cognitive. Certes, le développement cognitif de l’enfant permet un début d’éducation scolaire, cependant entre 2 et 7 ans, cette forme d’enseignement va à l’encontre de l’acquisition naturelle. C’est pourquoi toutes les méthodes alternatives utilisent les jeux pour apprendre une langue étrangère aux tout-petits.
L’âge idéal pour apprendre une langue étrangère : entre 8 et 11 ans
Si les très jeunes enfants sont prédisposés à apprendre facilement et naturellement une langue vivante, les 8-11 ans ont eux l’âge idéal pour apprendre une langue étrangère :
- Possibilité de répéter des séquences plus longues.
- Meilleure capacité de concentration et de mémorisation.
- Bonne maîtrise de leur langue maternelle.
- Mise en place des meilleures stratégies de découverte et d’utilisation des règles.
- Capacité d’analyser et de résoudre leurs conflits mentaux internes face à l’incompréhension de mots étrangers, donc ils progressent.
- Développement des compétences multilinguistiques avec l’écriture et la lecture, en plus de l’oral.
- Acquisition des structures de logiques issues des processus éducatifs.
Pourquoi et comment ont-ils ces capacités ?
Entre 8 et 11 ans, la langue maternelle est acquise dans sa grande majorité même si l’écriture et la lecture sont toujours en cours d’apprentissage.
L’activité cérébrale des enfants de cette tranche d’âge est pleine mutation. Les acquis s’ancrent profondément dans leur cerveau. S’opère aussi avec un processus mental très particulier : le développement des bases logico-mathématiques. Ils construisent inconsciemment de nombreux schémas logiques. En découlent alors une curiosité et une soif d’apprendre par l’action, le jeu, la comparaison et le partage avec ses camarades. Par ailleurs, les parents et l’école ne sont plus les seuls à permettre l’acquisition d’une langue vivante. Les sources sont multiples, et surtout, médiatisées.
Des outils ludiques pour donner envie d’apprendre une langue étrangère
Nous venons de l’évoquer, les enfants jusqu’à l’adolescence ont la capacité d’acquérir une langue étrangère en utilisant le jeu. Aujourd’hui, les jeux classiques font toujours recette, mais la digitalisation a pris le pouvoir. Les nouvelles technologies et la variété des sources (appliquées, vidéos) offrent une motivation supplémentaire aux enfants.
Même s’ils n’ont pas tous accès aux mêmes supports médias, la grande majorité des familles a au moins un smartphone, une tablette ou un ordinateur. Ces outils sont une nouvelle manière de recevoir et de traiter l’information. Ils ont certainement une conséquence particulière sur la compréhension et le processus de raisonnement.
De nombreuses applications permettent aujourd’hui d’apprendre l’anglais pour toutes les tranches d’âge. Le choix est vaste et souvent orienté vers l’acquisition naturelle. Jamais jusqu’à présent il n’avait été aussi facile de découvrir une langue. Les méthodes jusque là classiques sont vouées à s’éteindre. Choisir entre le manuel scolaire ou l’application ludique qui fait progresser ? Le choix est rapidement fait pour tous les enfants.
Pour finir,
Les adultes doivent eux, fournir beaucoup plus d’efforts pour réussir à se familiariser avec une langue étrangère. La plupart se met à apprendre pour des raisons professionnelles. Leurs besoins sont donc plus orientés vers du vocabulaire technique. Leur cerveau ne leur permet pas de passer d’une langue à l’autre sans réfléchir. L’adulte traduit dans sa tête avant de parler. L’accent ne pourra jamais réellement rejoindre un natif ou celui d’un enfant baigné depuis son plus jeune âge dans la langue.
La méthode inversée permet à chaque enfant d’apprendre l’anglais entre 2 et 12 ans. Apprendre naturellement semble être tellement plus profitable. On a donc tendance à croire qu’à moins de 6 ans (sans savoir encore totalement ni lire ni écrire) ça serait plus favorable. Mais nos chères têtes blondes de 7 à 11 ans sont elles aussi tout à fait préparées. Ils auront tendance à se tourner vers une acquisition plus concrète grâce à leurs capacités à lire et à écrire. Mais le jeu reste la méthode qui leur permettra de vraiment progresser.
I used to teach French to beginners in a so-called international primary school in the countryside of Japan for more than 20 years. We had an international section where all subjects were taught in English except for P.E and French and a regular course for kids without almost no knowledge of English and no knowledge of French where all subjects were taught in Japanese. Those who wanted to enter the international course had to pass a test in order to evaluate their English, most of them had been exposed to English at home or in a international preschool (kindergarten). I noticed that those of the international course had not enough knowledge of Japanese ( very often their mother tongue) to be able to see express themselves. They were definitely behind in Japanese compared with their peers in the regular course.
Instead of being exposed to 6 hours of Japanese a day , they had English.
I noticed also that those in the International course had less difficulty in picking up French, probably they knew already how to acquire another language. On the other hand , those in the regular course had a hard time , they had to learn English, French and often correct Japanese. For some , learning three languages at the same time seemed to be a difficult task.
In my opinion, the real study of a foreign language should start after they have a good knowledge of their mother tongue. I grew up in Belgium speaking Dutch and French at school and German at home , later on came English and Spanish. Meanwhile I forgot most of my Spanish and Dutch.
And now I know enough Japanese to communicate. I’ve been living here for 38 years.
In my leisure time , I need to brush up all my languages. It’s fun but time consuming.
Now I m a granola of a cute girl of 1 1/2 year. I wonder whether I should play and talk with her in English, Japanese or my mother tongue.